Suite aux événements troublants qui ont récemment frappé le quartier Pracomtal de Montélimar, le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, a décidé de se rendre sur les lieux. Cependant, bien que l’intention de dialoguer avec la population et les élus locaux soit louable, cette visite laisse un goût d’inachevé. Plusieurs demandes du maire concernant le renforcement des forces de l’ordre demeurent en attente de réponse.

Un climat tendu 24 heures après les violences

Le préfet n’a pas perdu de temps pour se rendre dans le quartier le 24 août, tout juste 24 heures après que des tirs aient éclaté, blessant deux personnes. Il a profité de cette occasion pour rencontrer des habitants et des élus locaux, afin de “prendre la température” dans cette partie sensible de Montélimar.

La colère des résidents

Marion, une habitante du quartier, est exaspérée : “Leur truc, on veut pas s’en mêler. On sait bien que c’est des histoires de trafic de drogue. Le nombre de gens qui veulent déménager ici, c’est impressionnant. On ne peut pas vivre dans la crainte”.

Des patrouilles de police temporaires, une solution insuffisante

La direction départementale de la police de la Drôme a mis en place des patrouilles ponctuelles dans le quartier. Leur objectif principal est de perturber les activités illicites, notamment le trafic de drogue. De plus, une compagnie de CRS s’est également rendue sur place. Cependant, ce déploiement semble loin de rassurer les habitants et les élus qui demandent une présence policière permanente et renforcée.

Le préfet à l’écoute, mais sans promesse

Le préfet a notamment discuté avec Nordine, le nouveau pharmacien du quartier : “Ici c’est un peu comme chez le coiffeur. Pendant que l’on prépare les médicaments, les gens nous parlent de l’incivisme, du bruit, du manque de respect. Ils nous disent que le climat se dégrade”, explique Nordine. “Les derniers événements ça n’aide pas”. Le préfet a écouté mais n’a pas formulé d’engagement précis en réponse aux préoccupations exposées.

Une série d’incidents qui inquiète

Le quartier n’en est pas à son premier fait divers marquant. Le 10 août dernier, des tirs en rafale ont semé la panique parmi les habitants. Puis, le 15 août, un jeune homme a été poignardé devant la gare. Et finalement, le 23 août, deux hommes ont été blessés par des coups de feu. Cette série d’incidents soulève de sérieuses questions sur la sécurité dans le quartier.

Résumons : Le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, a bien fait le déplacement à Montélimar suite aux récents événements violents. Toutefois, il n’a pas apporté de réponses concrètes aux demandes du maire pour augmenter les effectifs de la police dans le quartier. L’inquiétude demeure parmi les habitants.